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  CHIFFRES CLÉS Activité 
              : développementet exploitation de banques de données judiciaires,
 juridiques et économiques
 Actionnariat 
              : ThierryEhrmann (95%), famille Ehrmann, Paul Billon
 (Vendôme de Gestion et de Participation)
 Participations 
              dans des sociétés cotées :60 % d'Artprice.com,
 20 % de Tracingserver,
 3 % de News Bourse
 CA 2000 : 72,4M€ Résultat 
              net 2000 :7,62 M Euros (estimation)
 Prévisions 
              CA 2001 :79,3 à 83,9 M Euros
 
 |  | Spécialiste 
        des banques de données, Groupe Serveur croit en l'avenir des 
        sociétés internet et va cofonder une Bourse européenne 
        des valeurs moyennes.  Vous avez investi 
        dans l'hebdomadaire News Bourse. D'autres prises de participations dans 
        les médias sont-elles prévues et dans quelle logique ?Ce qui nous intéressait chez News Bourse ce nétait pas le 
        support papier mais plutôt le fonds d'informations. C'est là 
        que se situent les synergies avec notre activité de base, la production 
        de banques de données. Nous recherchons de l'information d'agence 
        qui puisse être vendue sous toutes ses formes, transformée 
        et, de préférence, avec une qualité internationale 
        ou mondiale. C'est ce que nous allons faire avec NewsBourse : le transformer 
        en banque de données. D'autres prises de participations sont prévues. 
        La première concernera le rachat du pôle presse de Nart, 
        qui édite notamment le Journal des arts et L'OEil. Nous menons 
        aussi une réflexion de fond sur les magazines Futur(e)s ou Transfert. 
        Mais dans tous ces cas, nous nous retrouvons face à une multitude 
        d'actionnaires dont les intérêts divergent profondément.
 Mettez-vous en 
        cause les capital-risqueurs ?Le drame de la nouvelle économie, ce sont ces tours de table énormes 
        avec un nombre tout aussi important d'investisseurs dans des structures 
        très légères. Cette situation empêche clairement 
        toute tentative de recomposer l'actionnariat. Les capital-risqueurs raisonnent 
        comme s'ils étaient sur un paquebot coté en Bourse et ils 
        ont une lâcheté effroyable à dégager. Qu'ils 
        assument leur rôle réel d'actionnaire, qu'ils montrent qu'ils 
        sont capables de s'impliquer dans les sociétés qu'ils ont 
        fondées ! Actuellement nous avons des dizaines de dossiers de sociétés 
        internet cohérentes qui gagnent de l'argent mais qui ne trouvent 
        pas de financement. Groupe Serveur va annoncer avant fin décembre 
        de 7 à 8 investissements, où nous serons majoritaires pour 
        éviter les problèmes avec les capital-risqueurs.
  Comment expliquez-vous 
        la crise traversée par l'investissement aujourd'hui ?Les marchés financiers en Europe sont totalement plombés 
        par l'UMTS pour des raisons politiques, financières, technologiques, 
        culturelles. Après l'explosion du GSM, opérateurs et équipementiers 
        ont considéré que les gens allaient passer du mobile à 
        internet en oubliant la structure fixe, en oubliant l'ADSL [internet rapide 
        par une ligne téléphonique classique, ndlr] la BLR [boucle 
        locale radio] et le bon sens. France Telecom a fait un emprunt obligataire 
        de 1,2 milliard d'euros (7,87 milliards de francs) uniquement pour le 
        mois d'octobre : cela représente les fonds levés au Nouveau 
        et au Second Marché depuis un an. Aujourd'hui, FranceTelecom a 
        1 euro de fonds propres pour environ 2 euros d'endettement. BT ou Deutsche 
        Telekom sont dans la même situation. L'UMTS [la troisième 
        génération de téléphonie mobile] est une chimère 
        qui pèse 300 milliards d'euros.
 Quelles conséquences 
        auront les déboires de l'UMTS ?Alors qu'internet suit une croissance exponentielle, l'Europe s'engouffre 
        dans cette technologie. Les Etats-Unis ont 18 millions de ligne haut débit, 
        l'Europe en a 4,5 millions mais possède l'UMTS. Plus aucune aventure 
        financière, quel que soit le marché, n'est possible, car 
        les investisseurs déduisent de l'èchec de l'UMTS qu'internet 
        ne marchera pas. Faux : la perte de capitalisation des valeurs internet 
        se situe à moins de 2 %, ce n est rien par rapport à 
        celle des opérateurs et des équipementiers.
 
  Il n'y a donc 
        plus de marché pour introduire des valeurs internet ?Non, et ce sera encore pire avec Euronext : les sociétés 
        cotées sur Next Economy feront entre 1 à 2 milliards d'euros 
        de chiffre d'affaires. On est entrain de faire une Bourse de géants 
        dans laquelle seules les sociétés qui ont déjà 
        mangé toute la croissance vont être cotées. Elles 
        n'iront plus en Bourse pour faire de la croissance mais pour avoir une 
        valeur finale. Aujourd'hui, on ne peut pas appeler "small cap" 
        une société qui a 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires.. 
        Nous allons donc nous associer avec Europe Finance et Industrie et la 
        banque allemande DZBank pour créer une Bourse européenne 
        des valeurs moyennes. Groupe Serveur détiendra de 15 à 20 % 
        de l'organisme d'introduction, Euro Class, et sera majoritaire dans le 
        gestionnaire des flux financiers, Euro Server, car c'est notre métier 
        de base. Euro Class sera un marché pour les sociétés 
        qui réalisent entre 15,2 millions d'euros et 150 millions d'euros 
        de chiffre d'affaires. Les statuts seront constitués dès 
        le mois de janvier. Si l'on ne crée pas ce marché, cela 
        voudra dire qu'on laisse les capital-risqueurs s'occuper seuls des sociétés 
        de croissance...
  Dans le domaine 
        des banques de données, avez-vous d'autres projets, après 
        Artprice qui est spécialisée dans l'art ?Il y a trois foyers d'information mondiale : les marchés de l'art, 
        des matières premieres et financiers. Ces trois marchés 
        ne peuvent vivre que de manière mondiale et ce sont les seuls. 
        Notre prochaine mégabanque de données concernera les matières 
        premières. Il y a de bonnes chances pour que, comme Artprice, elle 
        parte en cotation. Notre métier n'a pas beaucoup changé 
        avec internet. La seule différence, c'est que le réseau 
        force à baisser le prix de l'information, tout simplement parce 
        qu'il s'agit d'un canal mondial.
 
 
         
          | COULISSES |   
          | Du Minitel à 
              la finance |   
          | Thierry 
            Ehrmann, 39 ans a le goût des contrastes. Il est capable tout 
            à la fois, de dénoncer les errements des capital-risqueurs 
            et de revendiquer sa proximité avec Bernard Arnault, le patron 
            de LVMH, qui a investi à titre personnel dans Artprice.com. 
            Thierry Ehrmann a fait ses premiers pas dans le monde des réseaux 
            au début des années 1980 avec la télématique, 
            à qui il doit une partie de sa fortune. Depuis la banlieue 
            chic de Lyon, il guette les niches les plus porteuses. Aujourd'hui, 
            il prospére dans les banques de données à forte 
            valeur ajoutée. Et dans la finance, en espérant ne pas 
            tomber dans ses travers. |   Propos recueillis 
        par Thierry Del Jésus et Alain Steinmanncopyright ©2001 LE NOUVEL HEBDO
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